Grâce à son système de certifications Or, Platine et Diamant basé sur des données réelles de consommation (streaming audio/vidéo, ventes digitales), Africa Music & Charts vient combler un vide crucial. Désormais, les artistes africains francophones disposent d’un cadre professionnel pour faire valoir leurs succès, à l’instar des standards établis par la RIAA ou la SACEM. Cette initiative apporte à la scène musicale africaine un label de légitimité et une vitrine vers l’international.
Une première vague de distinctions historiques
AMC vient de marquer un tournant avec la publication d’une première vague de 95 certifications musicales, couvrant 76 singles et 19 albums, attribuées à 35 artistes. Ces distinctions sont le fruit d’une analyse rigoureuse des rapports financiers des distributeurs digitaux, garantissant une transparence inédite. Parmi les figures de proue, Fally Ipupa rafle la mise avec 39 certifications à son actif. DJ Arafat, légende du coupé-décalé, est honoré à titre posthume, tandis que le Sénégal brille avec Wally Seck, certifié pour ses titres et son album État d’esprit.
Des scènes locales en pleine effervescence
La Côte d’Ivoire confirme son rôle de locomotive musicale avec des artistes comme Didi B, Himra ou TamSir, dont le single Coup du Marteau décroche une rare Triple certification Diamant. Le Togo n’est pas en reste avec le duo Toofan, qui accumule cinq certifications et confirme sa domination de la pop urbaine panafricaine. Si les femmes ne représentent que 16 % des artistes certifiés, des voix comme Emma’a, Roseline Layo ou Krys M ouvrent la voie à une nouvelle génération d’artistes féminines engagées et prometteuses.
Une professionnalisation salutaire de l’industrie musicale africaine
Au-delà des trophées, Africa Music & Charts agit comme un catalyseur de changement. En instaurant des critères clairs et une transparence totale, la plateforme pose les bases d’un écosystème plus équitable et compétitif. Elle incite les artistes à viser l’excellence, tout en attirant les regards de l’industrie mondiale vers l’Afrique. Cette révolution silencieuse donne enfin à la musique africaine le cadre qu’elle mérite et ouvre grand la voie à une reconnaissance durable, au-delà des frontières et des tendances.