Teasé depuis plus de deux ans, BĒYĀH, le dernier album de Damso, est enfin disponible depuis ce 30 mai, mettant un point final à une décennie de règne sur le rap francophone. Ce sixième projet, qui vient clore une série entamée en 2015 avec Batterie Faible, s’impose déjà comme une œuvre majeure. Composé de 15 titres, BĒYĀH mêle sonorités sombres, introspection profonde et production léchée. Le rappeur belge y montre une nouvelle facette de lui-même, plus vulnérable, plus humain, tout en conservant l’exigence artistique qui a toujours fait sa force.
Une œuvre introspective, visuelle et immersive
Avec BĒYĀH, Damso propose bien plus qu’un album : c’est une expérience sensorielle complète. À travers des morceaux riches en émotions, il explore ses failles, ses amours, ses douleurs et ses contradictions. L’univers visuel qui accompagne la sortie de l’album, notamment avec le clip d’Impardonnable, sublime encore l’œuvre. Ce clip, à l’esthétique cinématographique, joue sur des symboliques fortes autour du regret et de la rédemption, traduisant l’intensité émotionnelle du morceau. Une réalisation soignée, qui vient renforcer l’impact du propos et rappelle combien Damso maîtrise aussi bien l’image que le son.
Damso, 10 ans de règne et un avenir ouvert
Depuis ses débuts dans l’ombre de Booba jusqu’à devenir une figure incontournable du rap francophone, Damso a tracé un chemin unique. En dix ans, il a su allier succès commercial, profondeur artistique et prise de risque constante. Son style, mêlant noirceur poétique et vérités crues, a marqué toute une génération. Avec BĒYĀH, il ferme un chapitre, mais pas nécessairement le livre. Damso laisse planer le doute sur la suite : s’il s’éloigne du micro, ce n’est peut-être que pour mieux revenir sous une autre forme, en tant que producteur, auteur ou créateur visuel. Une chose est sûre : son influence continuera d’imprégner le rap français pour les années à venir.