Sorti le 10 octobre 2025 sur Netflix, le film "La Disparue de la cabine 10", réalisé par Bert & Keith Lens & Paul Davies, pose un décor oppressant : une croisière de luxe perdue au cœur de la mer, coupée du monde. Keira Knightley incarne Laura, une journaliste voyageant pour le boulot, qui croit assister à un meurtre en pleine nuit après avoir entendu des cris venant de la cabine voisine. Alors que le bateau poursuit sa route, rien ne prouve que le crime ait eu lieu — les cabines sont vides, les témoins muets, et Laura semble être la seule à se souvenir que quelqu’un manquait. Le huis clos maritime ajoute à la claustrophobie : on ressent le balancement des vagues, l’isolement extrême, et le doute constant sur ce qui est vrai ou imaginaire.
Des personnages ambivalents et secondaires clés
Guy Pearce joue un personnage dont les allures conciliantes cachent des motivations ambiguës — chaque interlocuteur devient un suspect potentiel. Hannah Waddingham incarne quant à elle une figure intrigante et charismatique : sa présence apporte du mystère et augmente la tension psychologique, rendant la vérité encore plus floue. Les interactions entre Laura, ses interlocuteurs, et les rares témoins à bord révèlent peu à peu des mensonges, des non-dits, et des retournements de situation imprévus. Les performances des acteurs réussissent à maintenir un suspense constant : on doute, on recule, on avance avec Laura dans sa quête de vérité.
Suspense, paranoïa et fin déstabilisante
Le film joue habilement avec les perceptions du spectateur : ce que Laura croit voir pourrait être un hallucination, un piège, ou un témoignage d’événement réel. Le rythme est maîtrisé, alternant scènes calmes et moments d’angoisse, pour nous tenir en haleine jusqu’à la toute fin. Sans dévoiler la conclusion, on peut dire que "La Disparue de la cabine 10" propose un final qui remet tout en question — à la fois satisfaisant et troublant — et invite à revoir certaines scènes sous un autre jour. C’est un thriller psychologique réussi, qui captive grâce à ses interprétations fortes, son décor maritime intimiste, et sa construction narrative surprenante.